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CINÉ-RENCONTRE - HABITÉS

Vendredi 2 décembre - 20H45

Cinélac

Rue du Lac

Ploërmel

En partenariat avec GEM LA VIE-PLOËRMEL et Cinélac-My Cinewest

Tarif : 6,50 €



HABITÉS

Un film de Séverine MATHIEU

France | 2022 | 1H25 min


Le film raconte ma rencontre avec quatre habitants de Marseille qui vivent entre raison et déraison. Considérés comme ‘malades’ par la société, ils habitent néanmoins en ville. Entre des périodes d’hospitalisation, ils tentent de s’élancer vers le monde commun, de l’habiter, d’y être présents, alors qu’ils sont eux-mêmes habités, étrangers, inspirés.

Le film sera d'un échange avec la réalisatrice Séverine Mathieu et des représentants de l'association GEM La vie de Ploërmel.


À PROPOS DE AYA (Par Clotilde Costil / Handicap.fr)

Les fous, les fadas, les bizarres, les timbrés... Les adjectifs pour nommer la folie ne manquent pas. Derrière ces mots fourre-tout stigmatisants, il y a Roger, Wilfreed, Nicolas et Kadidja, quatre protagonistes du film Habités, signé Séverine Mathieu, en salle depuis le 19 octobre 2022. S'ils sont tous « habités » par un trouble psychique, ils sont avant tout habitants de Marseille. Dans ce documentaire d'1h25, la réalisatrice montre quatre trajectoires de vie, dessinées en pointillés, entre l'hôpital et le « monde ordinaire ». Elle filme des fuites, des arrêts, des tentatives et surtout leur façon d'habiter le monde, rappelant que l'accès au logement est une des conditions du rétablissement en cas de handicap psychique (article en lien ci-dessous). « Trouver un appartement est difficile, mais l'habiter représente une autre difficulté, encore plus complexe », affirme Dolorès Torres, psychiatre à Marseille.

Montrer la réinsertion

Le film explore cette complexité. Il interroge l'après, les murs blancs de l'appartement qui semblent étrangers, les petits gestes du quotidien qu'il faut réapprendre : marcher, s'habiller, prendre un médicament… « L'accompagnement à se reconstruire dans une vie au quotidien se fait pas à pas, avec la personne, des visites à domicile, un soutien de l'équipe, les éducateurs, les psychologues, les psychiatres », poursuit le docteur Torres. Car, derrière ces difficultés d'accès à l'habitat, se cache l'exclusion. Une double peine à laquelle est confrontée la majorité des personnes en situation de handicap psychique. La caméra de Séverine Mathieu ose infiltrer ce monde parallèle pour faire le lien entre deux mondes qui peinent à communiquer.

Un projet de cinéma inclusif

C'est aussi un projet de cinéma « inclusif » auquel les quatre personnages ont pris part. Pendant trois ans, ils se sont réunis une fois par semaine pour échanger avec la réalisatrice. Chacun a partagé son expérience de l'habitat. Kadidja a, par exemple, reconstitué la façon dont elle a habité un local à poubelles et Wilfreed s'est inspiré du foyer où il logeait. « Ces ateliers mʼont permis de vivre au contact des participants, et cela m'a fait comprendre que leur sensibilité m'était nécessaire, affirme Séverine Mathieu. J'aime voir le monde avec leurs yeux ». Le long-métrage respecte ainsi leur point de vue. La folie n'est définie qu'à travers leur vision, poétique mais lucide. « Je la connais (la maladie, ndlr) sans vouloir la connaître », précise pudiquement Wilfreed. Quant à Nicolas, il se voit comme un « soleil noir ».







BIOGRAPHIE DU RÉALISATEUR

Après avoir vécu et travaillé 15 ans à Paris, Séverine Mathieu part vers Marseille, ville portuaire, l’embouchure de l’autoroute. Elle y présente son dernier film « Filles de nos mères ». Les projections, suivies de débats, donnent naissance au film d’après, « l’écume des mères ». Avec d’autres réalisateurs, elle crée dis-FORMES, maison de production de films et d’ateliers de réalisation cinématographique en milieu psychiatrique et dans des centres sociaux.

À partir de leurs expériences respectives, ces réalisateurs explorent la part de fiction dans le réel, la place du récit dans le personnage documentaire et le pouvoir de l’improvisation pour la faire émerger. Ils creusent une problématique -esthétique, politique- sur le statut du personnage: jusqu’où et comment associer les personnes filmées au processus créatif ? Question qui rebondit de créations partagées en réalisations personnelles. Pour être plus mobiles, sur les films des autres et dans les ateliers, ils apprennent à faire l’image le montage. Pour gagner en force, dis-FORMES construit un lien de travail étroit avec le documentariste Emmanuel Vigier. Ensemble, ces réalisateurs poursuivent et affinent le travail de création en psychiatrie.

Séverine Mathieu s’intéresse à la transformation urbaine et amoureuse. C’est le thème de son dernier film, intitulé « Seconde Ville » un film en marche qui circule entre performance et cinéma, sur une ligne de partage entre 2 quartiers en friction.






















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